Augmentation mammaire, lifting du visage… Si la chirurgie esthétique agit sur le physique en améliorant son aspect esthétique, elle implique aussi des conséquences sur le mental des patients. C’est pourquoi il est nécessaire de bien anticiper le résultat attendu et de prendre du temps lors de la consultation initiale.
Chirurgie esthétique : définition
La chirurgie esthétique regroupe les opérations qui visent à modifier l’aspect physique d’une personne dans un but purement esthétique et en l’absence de malformation ou de maladie. Elle se base sur un ressenti individuel et sur l’appréciation du « beau » ou du caractère idéal de certaines zones du corps humain. À l’inverse de la chirurgie réparatrice, les actes de chirurgie esthétique ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale (sauf exception).
Quel rapport entre chirurgie esthétique et psychologie ?
Une intervention de chirurgie esthétique vise principalement à parfaire l’aspect esthétique d’une ou de plusieurs parties de la silhouette d’une personne. Elle permet de corriger des imperfections physiques qui peuvent être la source de complexe chez les personnes concernées.
Le but de la chirurgie esthétique est de retrouver une bonne image de soi. Pour bon nombre de personnes, l’apparence du corps est étroitement liée à la confiance en soi. Pour cette raison, la qualité de son apparence influe directement sur le jugement que l’on porte sur soi-même. Un aspect inesthétique de certaines parties du corps peut, dans ces conditions, engendrer un mal-être et de grandes souffrances psychologiques.
Beaucoup de personnes ont ainsi recours à la chirurgie lorsqu’elles sont insatisfaites de leur apparence physique afin de corriger ce qu’elle estime être des défauts esthétiques. Dans la grande majorité des cas, une intervention chirurgicale à visée esthétique leur permet de retrouver une bonne image de soi et de ce fait, de retrouver une meilleure qualité de vie.
Pour ces personnes, les effets psychologiques sont indéniables et bénéfiques. Or, pour d’autres, il existe un risque de séquelles psychologiques consécutives à une chirurgie esthétique. C’est le cas lors des opérations ratées, mais pas seulement. Parfois, le simple fait de modifier son apparence physique (que ce soit le visage ou le corps) peut occasionner un véritable mal-être.
L’importance du premier rendez-vous pour le docteur comme pour le patient
Afin d’éviter toute répercussion psychologique, le chirurgien esthétique accorde une grande importance aux consultations initiales. Avant de donner son accord pour l’intervention, le praticien doit prendre le temps de bien comprendre les raisons qui poussent le patient à demander une intervention chirurgicale.
Le chirurgien doit également s’assurer de délivrer toutes les informations nécessaires au patient. Il prend le temps d’expliquer les résultats attendus en proposant, si cela est possible, des photos avant – après ou une projection du résultat escompté. Il détaille les modalités pratiques de l’opération et de l’hospitalisation, les complications possibles, ainsi que le coût de l’intervention.
Lorsque toutes les informations ont été délivrées, il faut observer un temps de réflexion avant toute prise de décision.
Le risque de séquelles psychologiques est présent pour le patient mal informé, si toutes ces étapes ne sont pas respectées.
Dans quel cas le docteur peut-il refuser une intervention sur un patient ?
Un chirurgien esthétique peut refuser d’opérer un patient pour plusieurs raisons. La plus courante est lorsque l’opération ne donnera pas satisfaction au patient (dissonance quant au résultat à obtenir). Il peut refuser d’opérer s’il estime que la personne ne sera pas en mesure d’assumer les conséquences physiques et psychologiques d’une telle intervention. C’est notamment le cas lorsque la personne est beaucoup trop jeune, lorsqu’il existe un terrain psychologique fragile, ou qu’il existe des soucis de santé annexes et que l’intervention chirurgicale constitue un risque vital.